Découvrons son métier, sa façon de travailler et ses passions !
Je suis photographe de studio et outdoor chez Get-Hi-Lighted Bruxelles depuis 2012. J'y suis également chargé de communication.
Au quotidien, je réalise essentiellement du portrait : portrait corporate, portrait d'artistes, shootings photos de comédiens. C'est souvent très intéressant car on découvre des personnalités fort diverses !
Beaucoup de personnes veulent aussi avoir un book photo à leur disposition afin de pouvoir participer à des castings dans des agences de modèles.
Au printemps ce sont les séances photos d'EVJF (enterrement de vie de jeune fille) qui démarrent. Là, il s'agit plutôt de photos de groupe, et souvent en extérieur. L'enjeu, en plus d'avoir de belles photos, est de créer une chouette ambiance de groupe afin que le moment du shooting photo soit festif, que chacun·e soit impliqué·e et que cela se ressente sur les photos ! C'est un peu le même esprit de travail lors des séances photos d'anniversaire.
Il y a bien entendu aussi les traditionnelles photos de grossesse et de future maman. Aussi les shootings photos de couple, ou les photoshoots de Saint-Valentin. Je réalise également des photos pour illustrer des catalogues de produits de mode et des packshots photos (des prises de vues d'objets).
J'ai été diplômé de la Haute École INRACI, à Bruxelles, en 2001, j'y ai étudié l'électronique appliquée. Donc un bon bagage technique !
J'ai ensuite continué l'apprentissage de la photographie, et consacré plusieurs années à acquérir l'expérience plus pointue des techniques d'éclairage et de prises de vues. Durant ces années j'ai pu développer les aptitudes humaines qui permettent de diriger les modèles photo et l'équipe lors de sessions photos.
D'abord employé dans le domaine technique, je me suis mis à mon compte en 2005 dans le secteur du développement Web. J'ai toujours fait beaucoup de photo pendant toutes ces années, et vers 2012, mon activité professionnelle s'est tournée principalement vers la réalisation de sessions photos pour des clients, essentiellement pour la réalisation de book photos.
La photo est un domaine où, chaque jour, on apprend des choses ! L'expérience et l'aisance viennent surtout du travail sur le terrain : jour après jour, on est confronté à toutes sortes de situations, de conditions de lumière, à toutes sortes de projets très différents les uns des autres. On est aussi face à un panel de caractères humains très varié (rires !).
Pour trouver ses marques et son style, je pense que la clé, comme dans tous les métiers finalement, c'est de passer beaucoup de temps à expérimenter. Expérimenter tout, et sans limite ! Les compétences viennent en apprenant modestement des erreurs et des réussites des jours précédents.
Je suis né en 1978, une époque où on mettait des « films argentiques » dans les appareils photos (rires...) ! Une carte mémoire dans un appareil photo numérique, c'était juste de la science-fiction à cette époque-là ! Même le CD n'existait pas encore !
J'ai toujours vécu à Bruxelles et je vis actuellement à Koekelberg.
En dehors du travail, je consacre pas mal de temps à améliorer et embellir les locaux de mon espace de travail. J'aime plein de choses, je suis un peu un « touche-à-tout ». J'adore faire « par moi-même » lorsque c'est possible.
C'est aussi important pour moi de consacrer du temps et de l'énergie chaque semaine à des projets solidaires et humanitaires. À notre époque, on a vraiment besoin de bonnes volontés partout !
Oui j'ai un style assez direct. Cela permet de rentrer sans détour dans la séance photo.
Mais je veille à ne jamais brusquer la personne qui vient réaliser son photoshoot. Il faut la mettre en confiance, la guider, puis petit à petit l'amener à trouver en elle les ressources qui lui permettront de se dépasser.
Se faire « tirer le portrait » et regarder son image sur un écran n'est pas facile pour tout le monde !
En effet, l'image qu'on se « projette » de soi-même est souvent différente de l'image rendue par la photo. La plupart du temps les gens sont enchantés du résultat des photos. Dans certains cas, il faut travailler davantage certains aspects afin que l'image « colle » avec ce que le client souhaite.
Déjà, je pars toujours du principe que si le client vient vers moi, c'est qu'il apprécie mon style photographique, et que je peux donc légitimement le guider.
Pour autant, je fais toujours attention à ne pas « modifier » la matière première qui est la spontanéité du modèle photo !
Donc il y a un équilibre à trouver entre gommer les défauts, garder la spontanéité, intensifier le charisme, obtenir la touche esthétique et donner un style naturel.
Il ne faut jamais hésiter à faire sortir le modèle de sa zone de confort, lorsque celle-ci n'apporte aucun intérêt esthétique.
Bien écouter le modèle photo est primordial ! Avant de se lancer dans le coaching, il faut s'assurer d'avoir bien compris la demande du client et la finalité des photos.
C'est sur cette base qu'on analyse les différents chemins qui sont devant nous, et qu'on choisira le meilleur d'entre eux pour aller vite et bien vers le résultat souhaité. C'est à partir de là qu'on se lance dans le vif de la séance photo !
Je cherche aussi toujours à optimiser le rythme de la séance photo.
D'expérience, je sais qu'un modèle photo a un temps d'attention qui se limite à 1h30. Passé ce temps, la personne n'est plus du tout attentive aux consignes car son cerveau est fatigué. Une fatigue d'autant plus rapide que les séances photos ont toujours un certain aspect émotionnel. D'où l'importance d'optimiser au maximum le rythme du photoshoot, en démarrant rapidement puis en ménageant de petites pauses lorsque relâcher l'attention est nécessaire.
Vaste question !
Tout dépend de la finalité du shooting photo. Par exemple, lorsque je fais des book photos pour des modèles photos, je suis « satisfait » du résultat lorsque je sens que le modèle a « trouvé son personnage », c'est à dire que les photos dégagent du charisme et racontent une histoire.
Dans le cas de séances photos plus festives, comme les photoshoots d'anniversaire ou les séances photos d'EVJF , là il faut regarder également du côté de l'ambiance : si le groupe s'est bien éclaté et que les photos sont belles, je considère que c'est une réussite !
Un autre cas est celui des séances photo axées sur la beauté, comme par exemple un photoshoot en lingerie. Ici, la notion « qualitative » viendra du fait que la personne se sent « désirable ». La plupart du temps, les gens veulent se rapprocher au maximum de ce qui est considéré comme « canons de la beauté » dans le monde occidental. Donc là, une séance sera une réussite pour moi si on peut imaginer ces photos en tant que vecteur publicitaire pour une marque « connue » de parfum ou de vêtements par exemple.
Oui, car une atmosphère de travail conviviale est indispensable ! Offrir un accueil humain aux client·e·s est primordial !
Nos locaux doivent être accueillants, lumineux et propres. Une musique d'ambiance permet de dynamiser la séance photo, sans non plus fatiguer les clients.
Il faut aussi offrir une zone de vestiaire confortable, qui permette au modèle de se sentir dans « son petit espace ».
Pour travailler en bonne intelligence avec le modèle, je lui laisse comprendre que je suis là pour « réaliser son projet » et non pour « juger » de la qualité de son projet. Il voit ainsi que nous nous situons sur un même plan, dans une mission de travail « technico-artistique » commune et qu'on va travailler en bonne entente afin d'obtenir les meilleures photos possibles !
J'offre un maximum de convivialité et je suis d'emblée fort patient. Mais je suis, en retour, assez exigeant quant à l'attitude que les clients me portent. Si un client me prend de haut, montre à mon égard un manque de respect, « rate » son rendez-vous ou arrive en retard sans prévenir... il prend le risque que je lui suggère assez crûment d'aller voir ailleurs (rires...) !
Je travaille en effet la plupart du temps à Bruxelles. Je me déplace vers des clients situés dans d'autres villes, mais moins souvent...
Penser la photo comme un travail de « proximité », c'est bon pour soi et c'est bon pour la planète aussi. Regardez, je me passe complètement de voiture depuis longtemps. Dans une grande ville comme Bruxelles, il est relativement simple de se déplacer avec le réseau de transports en commun. Cela implique certaines concessions et un choix judicieux du matériel. Mais une fois les barrières psychologiques dépassées, le bilan est positif du point de vue bien-être, comme du point de vue de la rentabilité.
Je pense donc qu'il est possible de travailler dans un rayon limité. Réduire ses déplacements, c'est perdre moins de temps et moins d'énergie. Le changement n'est sans doute pas opérable pour tout le monde, mais au regard des urgences, je montre qu'il est possible de penser un business model qui prenne en compte une mobilité raisonnée.
Techniquement et philosophiquement, oui (rires...)
En effet je travaille principalement avec des « flashs cobra déportés », donc on peut dire que je suis un Strobist.
Pour moi, cette technique a de nombreux avantages. Comme je le disais juste avant, rester léger et mobile sur le terrain est un atout majeur. La légèreté de ce type de matériel d'éclairage le permet !
Cette technique a l'autre avantage de permettre de réaliser des effets lumineux très créatifs !
La technique Strobist a d'autres atouts. Par exemple, lorsqu'on arrive chez le client, ou sur le lieu du shooting photo avec peu de matériel, on envahit moins l'espace et les modèles seront moins impressionnés, donc plus à leur aise.
Pour le reste, j'utilise un boîtier reflex CANON 7D, des objectifs à focale fixe CANON et des objectifs zoom Tamron. C'est une configuration relativement simple, mais qui est je pense très efficace !
Je ne suis pas le genre de personne à faire la course aux derniers modèles numériques, ni à collectionner frénétiquement le matériel... L'important pour moi est de bien maîtriser mon matériel, et d'offrir le meilleur service aux client·e·s !
En plus, conserver son matériel le plus longtemps possible permet d'offrir des séances photos à des prix abordables !